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"Une réelle victoire": la réaction de Touring après la marche arrière de Céline Tellier sur l'interdiction des véhicules polluants en Wallonie

C'est un vrai rétro-pédalage qui est en cours en Wallonie et il concerne les véhicules polluants. Le décret initial visait une interdiction progressive de l'ensemble des véhicules les polluants sur l'ensemble de la Wallonie, y compris les zones rurales. Ce ne sera finalement pas le cas. Cette nouvelle est perçue comme une victoire pour Touring, mais elle demande un gros développement de l'infrastructure en Wallonie.

Céline Tellier rappelle que les efforts déjà mis en place ont d'ores et déjà amélioré la qualité de l'air, mais une étude a permis de démontrer que "les problèmes restaient vraiment ciblés dans les grandes villes", a-t-elle expliqué au micro de RTL info. "Je souhaite proposer au gouvernement de recentrer notre directement sur les grandes villes pour améliorer la qualité de l'air sur le terrain."

Différentes mesures sont ainsi suggérées par la ministre de l'Environnement, comme la "possibilité éventuelle pour les communes de mettre en place une zone de basse émission de manière volontaire".

Cela concernerait donc les grandes villes à partir de 50.000 habitants. "Les études montrent que les problèmes concernent les villes, parfois même des rues." La Région wallonne contribuerait à la mise en place de ces mesures.

La réaction de Touring

Pour Touring, cette décision est une bonne nouvelle, mais elle demande de nombreux aménagements avant d'être mise en place. C'est le cas, notamment, du développement des transports en commun et des parkings de délestage autour de ces villes avec des zones de basses émissions.

Pour Touring, les normes sur les voitures polluantes présentent plusieurs problèmes : l'obsolescence programmée des voitures, qui devraient être utilisées pendant 17 ans avant d'être rentabilisées, le manque de véhicules électriques abordables, un impact économique majeur pour les fabricants, garages, assurances commerces, etc... et un poids sur le pouvoir d'achat des ménages.

C'est pour cette raison que Touring demande un moratoire d'un an pour les EURO 5 à Bruxelles et pour les villes wallonnes si le Parlement vote des zones de basses émissions pour les EURO 5.

"Que ce soit pour les grandes villes wallonnes, ou même pour Bruxelles, un moratoire est indispensable. Ou, du moins, un délai qui permet de remettre un contexte favorable à l'accessibilité, des alternatives et des infrastructures qui se prêtent à cette transition énergétique dans la mobilité. Tant qu'il n'y a pas ces alternatives et que le contexte ne s'y prête pas, il faut alors reporter le délai", estime le porte-parole de Touring, Lorenzo Stefani.

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