Partager:
Une majorité de Belges se dit catholique, selon une enquête de l'université flamande KUL. Pourtant, les églises semblent vides, y a-t-il un paradoxe ? Luc Terlinden, futur archevêque de Malines-Bruxelles, ne le voit pas de cet oeil.
Invité de 7h50 sur bel RTL matin, il nuance : "Ça dépend des lieux, en ce qui concerne la fréquentation des églises. Je suis à Malines depuis déjà deux ans. Je peux vous dire que tous les jours, par dizaines, les gens viennent brûler un cierge dans la cathédrale. C'est aussi une forme de pratique".
Luc Terlinden le rappelle, la pratique ne se limite pas "à la messe le dimanche". Il faut tenir compte aussi, selon lui, de "la participation à une communion, à un mariage, à des funérailles, ces personnes qui ne font que passer pour une petite prière et brûler un cierge".
Existe-t-il une "défiance" de la part des croyants vis-à-vis de l'église ? Pas vraiment, pour le prêtre. "On est dans une culture où ce n'est plus un fait social de devoir aller à la messe le dimanche. Ça devient un choix libre ", justifie-t-il. "C'est quand même un investissement de consacrer tous les dimanche, une ou deux heures, pour participer à l'eucharistie".
On est dans une culture qui met l'accent sur l'authenticité, l'authenticité de la démarche", continue-t-il. "C'est vrai qu'aujourd'hui, certains ne s'y reconnaissent pas dans l'église d'aujourd'hui. C'est d'une manière plus vraie qu'on pratique aujourd'hui".