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La petite centaine de livreurs de l'entreprise KM Group à Flémalle, un sous-traitant d'Amazon, a été licenciée collectivement fin juillet, ont annoncé mercredi les syndicats en front commun. Depuis lors sans salaire, ils attendent toujours leur C4, qui ouvre le droit aux indemnités de licenciement et aux allocations de chômage, ont dénoncé la FGTB et la CSC dans un communiqué commun.
"Le 31 juillet, la direction nous annonçait la faillite de l'entreprise par message sur Whatsapp", à la suite du refus d'Amazon, géant américain du commerce en ligne, de revoir à la hausse le prix du contrat, a retracé le secrétaire provincial de l'UBT-FGTB Daniel Maratta.
En conséquence, une procédure de faillite devait être introduite dans la foulée devant le tribunal de l'entreprise. Néanmoins, le bilan n'a toujours pas été officiellement déposé, a dénoncé le représentant syndical.
Quant aux salaires du mois de juillet, "le patron affirme qu'il n'a pas les fonds" pour les verser, selon le syndicaliste.
Le front commun condamne tant les modalités de l'annonce que le flou persistant, qui met les travailleurs dans "une situation financière critique". "Il n'y a eu ni réunion du personnel ni concertation sociale, seulement un message envoyé par Whatsapp", a souligné M. Maratta. Après une rupture de contrat, la direction "ne peut pas laisser les gens sans indemnités. On a renvoyé une dizaine de travailleurs vers les CPAS pour qu'ils obtiennent une aide d'urgence, comme des colis alimentaires ou une aide au loyer". Mais, sans C4, il n'est pas certain que les centres publics d'action sociale puissent accéder à cette demande.
Les syndicats organiseront une mobilisation jeudi matin à 09h30 devant le dépôt Amazon DHG à Flémalle. Outre leur cas particulier, ils entendent alerter plus globalement sur les conditions de travail dans le secteur de la livraison de colis.