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La grève du personnel de cabine de Brussels Airlines prévue à partir de mercredi est maintenue par le syndicat chrétien, a-t-il annoncé mardi. L'impact sur le trafic aérien, en plein congé de détente côté francophone, n'est pas encore connu.
Trois jours de grève sont prévus, de mercredi à vendredi. Les syndicats socialiste et libéral ne participent pour l'instant pas à l'action, dans l'attente d'une réunion mercredi matin avec la direction. Ils pourraient cependant se joindre au mouvement dans la foulée. Didier Lebbe, de la CNE, confirme qu'il y a bien eu une réunion de conciliation mardi, mais la grève est jugée "inéluctable". Elle est donc maintenue du côté de la CNE et de l'ACV Puls pour les trois jours.
"Le dialogue social est catastrophique depuis la reprise de Brussels Airlines par Lufthansa." D'ailleurs, "la CEO n'est jamais là et ne répond pas". Pour gérer "3.000 personnes, cela demande un peu plus de considération", souligne M. Lebbe. Le syndicaliste dénonce notamment les "conventions qu'on nous a fait signer le couteau sous la gorge" à la reprise par Lufthansa et qui ne fonctionnent pas, "à moins qu'on veuille travailler comme Ryanair - mais personne n'y fait carrière".
"Le personnel (de Brussels Airlines) travaille plus et gagne moins. Il est de plus en plus fatigué par les combinaisons de vol proposées." "Nous voulons des propositions écrites à soumettre au personnel", conclut Didier Lebbe.
De son côté, Brussels Airlines regrette la position du syndicat chrétien. Dans un communiqué, la compagnie estime que "ces actions n'apportent aucune solution et ne sont donc pas dans l'intérêt du personnel de cabine qu'ils représentent, ni dans l'intérêt de la compagnie ou des passagers". "Une proposition d'envergure a été présentée et tous les représentants syndicaux sont d'accord pour continuer à négocier sur la base de cette proposition.
Une grève n'a donc aucun sens à l'heure actuelle, puisque les négociations se poursuivent de toute façon", poursuit-elle. Brussels Airlines présente ses excuses aux voyageurs impactés et indique qu'un groupe de travail évalue l'impact exact de la grève. Le transporteur se dit convaincu de pouvoir maintenir "une partie importante des vols", bien que des perturbations ne soient pas à exclure.