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Les jurés et les juges de la cour d'assises de Bruxelles ont condamné, lundi soir vers 20h45, Soraya Sahli à une peine de deux ans de prison ferme, soit le maximum de la peine encourue pour homicide involontaire par défaut de prévoyance ou de précaution. La jeune femme âgée de 31 ans a été reconnue coupable d'avoir, par négligence mais sans intention de donner la mort, tué son bébé de deux mois en février 2019.
Les douze jurés et les trois juges ont relevé la "gravité extrême" des faits dont Soraya Sahli s'est rendue coupable. "Par sa faute, elle a directement causé la mort de son enfant", ont-ils argumenté dans l'arrêt prononcé en audience publique. "Elle a négligé un enfant en bas âge, qu'elle a laissé couché sur un lit sans surveillance directe", ont-ils ajouté.
Pour eux, il ressort à suffisance de l'enquête, notamment de l'analyse d'images de caméras, que Soraya Sahli a fait preuve d'un "manque d'attention manifeste" à l'égard de son bébé.
La défense avait sollicité une peine de prison assortie d'un sursis probatoire, mais juges et jurés ont estimé qu'une telle mesure de faveur entraînerait une "banalisation intolérable" d'un tel acte. Ils ont ainsi prononcé une peine de deux ans de prison ferme et une amende pénale qui, elle, est assortie d'un sursis total pendant cinq ans.
Soraya Sahli a été déclarée coupable d'homicide involontaire sur son bébé, par défaut de prévoyance ou de précaution. La petite Lydia est décédée le 26 février 2019 à l'Hôpital Universitaire Des Enfants Reine Fabiola (Huderf) à Laeken, victime quelques jours auparavant d'une asphyxie par obstruction des voies respiratoires. Cette blessure est survenue alors que Soraya Sahli séjournait dans un hôtel à Saint-Gilles avec ses deux plus jeunes filles, M., âgée de trois ans, et Lydia, âgée de deux mois.
