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La saison betteravière 2023/24 s'est achevée ce 31 janvier. 128 jours marqués par des conditions météorologiques compliquées voire dantesques. Du jamais vu depuis 30 ans!
La Raffinerie Tirlemontoise, le plus grand producteur de sucre de Belgique se dit finalement satisfaite du résultat: si la teneur en sucre est plus basse, la production en betteraves est plus élevé par hectare. Au final, vu le prix élevé du sucre sur le marché international, le secteur s'en sort bien. "On est sur une saison atypique", dit Vincent Demanet, producteur et président de la Fédération des betteraviers wallons. "Il faut remonter à 1992 pour retrouver une richesse aussi basse. Les betteraves ont fait beaucoup de tonnes mais pas beaucoup de sucres. Nous sommes quand même un peu en dessous de la moyenne des 5 dernières années. C'est compliqué mais heureusement le prix du sucre est très bon donc ça va compenser la faible richesse."
Retour sur la saison
La campagne betteravière a débuté avec des températures exceptionnellement douces et des pluies persistantes. Ensuite, le temps frais et humide en mars et avril a retardé le début du semis des betteraves jusqu’à la mi-avril. Les pluies continues ont retardé les semis de 3 à 5 semaines par rapport à l'année précédente.
Après un été très humide, septembre et octobre ont apporté un temps exceptionnellement chaud, favorable à la croissance des racines mais pas à la formation de sucre.
Fin octobre, les conditions ont radicalement changé pour devenir froides et très pluvieuses, suivies d'une offensive hivernale avec une couverture de neige atteignant 20 cm et des températures descendant jusqu’à -10 °C.
Ces conditions météo chaotiques ont rendu la récolte et le transport des betteraves extrêmement difficiles.