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Une menace terroriste a été adressée contre plusieurs écoles hier soir. Cette dernière est jugée "non crédible" par les organes d'analyse, mais les écoles concernées ont pris quelques mesures de précaution en urgence.
Ce mercredi, de nombreux établissements scolaires wallons ont reçu un mail contenant des menaces terroristes. Le Centre de crise National (NCCN) a été informé de menaces potentielles et préconise "une vigilance accrue" dans ces établissements sur "tout le territoire".
L'OCAM a analysé la situation. Sur base des informations disponibles, l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace évalue que le mail que différentes écoles ont reçu n'est pas crédible. Il estime que la menace est dès lors improbable. Toutefois, le niveau 3 de la menace générale pour la Belgique reste d'application, c'est pourquoi l'OCAM préconise une attention importante et la prise de mesures de sécurité estimées nécessaires. La situation est toujours suivie de près.
Malgré cela, certaines écoles ont pris des mesures de précaution, comme à Jodoigne où l'athénée sera fermée ce jeudi. "On a reçu un mail vers 20h30 nous indiquant que l'école était fermée ce jeudi sur ordre des autorités administratives et judiciaires. Je peux comprendre la décision parce qu'il vaut mieux prendre des précautions, face à de telles choses. Je préfère que mes enfants soient en sécurité à la maison", confie une mère à notre micro. À Visé aussi un établissement a fermé ses portes.
À Juprelle, en région liégeoise, les enfants resteront à l'intérieur des écoles et n'auront pas accès à la cour de récréation. Pour plusieurs parents, l'important est de bien expliquer la situation, et de ne pas céder à la panique. "Il y aura quelqu'un qui sera devant l'école, elle sera fermée à clé. (...) On reste rassurants", "Je ne suis pas spécialement stressée ou angoissée par rapport à cela. J'ai confiance dans l'équipe éducative", peut-on entendre chez plusieurs parents.
Dans les classes, l'ambiance est bonne également, bien que certains élèves soient absents. C'est par exemple le cas pour Sarah, institutrice d'une autre école de la commune, qui a constaté qu'à peine un tiers de ses élèves étaient présents. "On les a un petit peu rassurés. Le climat a l'air plutôt calme et on sait bien qu'il n'y a normalement pas trop de risques. Donc voilà, je pense que la journée se passera très bien, et ce, avec des petits changements dans le programme, forcément", explique-t-elle.
Le ministre flamand de l'Enseignement réagit
On l'a dit, selon l'OCAM, le courriel de menace n'est "pas crédible". Dès lors, une question se pose: a-t-on réagi trop vite? C'est visiblement ce que pense Ben Weyts, ministre flamand de l'Enseignement. Il a appelé à réagir de "manière plus réfléchie" à l'avenir face aux messages inquiétants: "Bien sûr, les parents sont inquiets lorsqu'ils entendent qu'il y a des menaces contre les écoles, et donc leurs enfants. Si l'on tire trop rapidement la sonnette d'alarme, cela peut être néfaste pour les futures menaces bien réelles qui seront alors peut-être moins prises au sérieux", a commenté le principal intéressé.