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Les voitures sans permis, un danger sous-estimé? "Elles ne sont pas dotées des équipements de sécurité minimum"

Attention si vous voulez opter pour une voiture sans permis: le risque d'être gravement blessé est six fois plus élevé que pour les les occupants d'une voiture conventionnelle.

Elles sont petites, maniables et jolies, les voitures sans permis sont pratiques au quotidien. Environ 13.000 voiturettes sont en circulation sur nos routes. Le public principal de ces voitures est assez âgé et s'en sert pour des déplacements courts, comme aller faire des courses. 

Mais, à Waterloo, elles envahissent les rues et... les parkings des écoles secondaires. "C'est un moyen d'être autonome, de me déplacer sans l'aide de mes parents", nous explique un jeune. "Je vais, généralement, quatre à cinq fois par semaine au hockey, puis chez ma grand-mère, chez mes copines", nous dit une autre jeune conductrice.

Ces jeunes, tout comme leurs ainés, s’exposent pourtant à de plus grands risques. En 2023, on dénombre 69 accidents impliquant ces voitures sans permis et ils sont souvent plus graves. Selon une analyse de l'institut VIAS, le risque d'être gravement blessé est 6 fois plus élevé pour les usagers d'une "voiturette" que pour les occupants d'une voiture conventionnelle.

En cause notamment : le manque d’équipements. "Souvent, elles ne sont pas dotées des équipements de sécurité minimum, comme par exemple l'ABS (Système anti-blocage des roues, ndlr) ou les airbags", alerte Benoit Godart, porte-parole de l’institut VIAS. "Pratiquement un accident sur six impliquant ces voiturettes est une perte de contrôle contre un obstacle. C'est d'autant plus paradoxal que, finalement, ces voiturettes ne roulent pas vite", note-t-il.

Ces voitures sont limitées à 45 km par heure. Ne roulant pas vite, les usagers se sentent en sécurité et se permettent plus de choses. "Ils mettent moins la ceinture, probablement parce qu'ils ne sentent pas l'obligation formelle de le faire. Pourtant, c'est obligatoire. Ils circulent, essentiellement, dans les zones 30 en agglomérations et se disent qu'ils ne se sentent pas en danger", déplore Benoit Godart. Le porte-parole ajoute également que "dans un cas d'accident sur dix, le conducteur est sous l'influence de l'alcool".

L'institut VIAS recommande 5 choses : un signe distinctif (comme un autocollant 50km/h à l'arrière du véhicule), un contrôle technique régulier, de la sensibilisation envers les utilisateurs, des équipements de sécurité de base comme l'ABS et des airbags, et enfin des règles d'homologations propres à ces véhicules, car la carrosserie de ces voitures n'est pas soumise à une homologation rigoureuse.

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