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C'est la rentrée pour les étudiants du supérieur. Une nouvelle année académique marquée par beaucoup de questions que se posent les étudiants, et même certains professeurs. A commencer par savoir : où en est le fameux "décret paysage" ? Pour l'instant, rien ne change, tout a été gelé, mais la nouvelle ministre qui en a la charge prévient déjà : une nouvelle réforme verra le jour... en 2026
À Liège, 28 000 étudiants ont entamé leur rentrée à l'université, parmi eux, Sacha et Emilia. Ils l'avouent, difficile de s'y retrouver face aux nombreuses réformes de ces dernières années.
"C'est difficile à suivre, en début d'année, on calcule un peu nos crédits pour savoir ce qu'on doit passer pour l'année d'après et en cours d'année ça change, du coup, on se rend compte qu'on a un peu juste, ce n'est pas facile à suivre", explique l'étudiante. "Ça fait 4 ans que je suis à l'université, il y en a eu 3, je pense et qui changent vraiment tout et qui ne sont pas du tout clairs, il n'y a pas un chemin et on sait ce qui se passe pour chaque personne, tout le monde est dans des cas de figure très différents, très précis, très particuliers", ajoute l'autre étudiant.
Depuis la réforme de 2021, les étudiants disposent d'un temps limité afin d'achever leurs études. Pour rester finançable et avoir le droit de se réinscrire, certaines conditions doivent être impérativement respectées. Trop strictes, voilà pourquoi un décret a été voté il y a quelques mois allégeant ces règles, mais la nouvelle ministre de l'enseignement supérieur veut encore modifier le décret qui n'est pas encore d'application pour cette rentrée académique. Elle parle d'un nouveau parcours étudiant dès 2026.
"La volonté, c’est d'encadrer l'ensemble du parcours pour les mener à la réussite d'études de leur choix, de la meilleure manière possible, pour éviter aussi un allongement inutile des études", élabore Élisabeth Degryse, ministre de l'enseignement wallon. Les universités francophones le constatent, beaucoup trop d'étudiants échouent en première année, environ 6 sur 10, il faut donc mieux les orienter. "Force est de constater que les universités doivent gérer de plus en plus d'étudiants avec des moyens limités, donc il faut évidemment réfléchir à un meilleur modèle, je pense", estime Anne-Sophie Nyssen, rectrice de l'ULiège.
En attendant la rentrée universitaire 2026 et l'application du futur nouveau décret paysage, la fédération des étudiants francophones reste attentive.