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Les 80 occupants d'un bâtiment vide dans la commune d'Ixelles, récemment menacés d'expulsion, peuvent finalement y rester jusqu'à la fin de l'année scolaire. Un accord a été trouvé entre le propriétaire et la commune, a confirmé le bourgmestre d'Ixelles, Christos Doulkeridis.
Situé sur l'avenue de la Couronne, le bâtiment abrite 80 personnes, dont trente enfants, depuis fin janvier. Une première expulsion devait avoir lieu le 19 mars dernier. Elle avait toutefois pu être reportée au 7 juillet à la suite d'un accord conclu in extremis entre la commune d'Ixelles et Fedasil, futur locataire du bâtiment.
Le propriétaire (privé) avait finalement décidé de changer de cap peu de temps après. Il avait entamé une requête unilatérale auprès du tribunal de première instance, rendant l'accord caduc et condamnant la zone de police à payer des astreintes de 5.000 euros par jour où elle ne prête pas assistance à l'huissier.
Le 3 avril dernier, une mobilisation s'est tenue devant les lieux pour empêcher une expulsion annoncée le même jour. L'huissier de justice, des agents de police ainsi que le bourgmestre d'Ixelles se trouvaient sur place. "Toute tentative d'expulsion par les forces de police aurait mené à un risque d'émeute", avait alors affirmé M. Doulkeridis.
Entre-temps, un accord semble avoir été trouvé entre le propriétaire et la commune d'Ixelles. Préférant rester prudent quant au caractère effectif et durable de cet accord, le bourgmestre d'Ixelles a cependant confirmé vendredi qu'aux "dernières nouvelles, les occupants peuvent effectivement rester dans le bâtiment". Ceux-ci bénéficieraient, selon la commune et Fedasil, d'un délai jusqu'à la fin de l'année scolaire.
L'agence Fedasil a quant à elle confirmé qu'un accord avait été trouvé. Elle rappelle cependant qu'elle souhaite pouvoir occuper les lieux "le plus vite possible, afin de pouvoir y héberger des demandeurs d'asile".