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L'Église catholique prévoit d'indemniser les victimes mineures de l'abbé Pierre via une instance dédiée créée en 2021. Cependant, aucune victime ne s'est encore manifestée, notamment en raison d'un dispositif déjà mis en place par Emmaüs.
Oui, l'indemnisation des victimes mineures de violences sexuelles perpétrées par des prêtres, y compris l'abbé Pierre, est prise en charge par l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr).
Créée en 2021 après la publication d’un rapport accablant sur la pédocriminalité au sein de l’Église catholique, cette instance est financée par la Conférence des évêques de France et le fonds Célam. Ce dernier collecte des dons auprès des diocèses, notamment par la vente de biens immobiliers appartenant à l’Église.
Pourquoi aucune victime ne s'est manifestée ?
Depuis les révélations concernant l’abbé Pierre, l’Inirr a élargi son champ d’action pour accueillir les témoignages de ses victimes mineures âgées de moins de 21 ans. Cependant, aucune victime ne s’est encore manifestée via ce dispositif. Cela ne signifie pas qu’aucun cas ne sera signalé à l’avenir. Selon l’instance, ce faible taux de signalement pourrait s’expliquer par le fait qu’Emmaüs, le mouvement fondé par l’abbé Pierre, a déjà mis en place son propre dispositif de réparation financière, sans distinction entre victimes mineures et majeures.
Concernant les indemnisations, l’Inirr applique un barème avec un plafond fixé à 60 000 euros par victime.
Retrouvez 'Vous êtes dans le journal', du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.