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À Bruxelles, entre 30 et 40 bandes de jeunes ont été identifiées par la police. Ces groupes, parfois très violents, préoccupent les autorités en raison de leurs activités criminelles et de leur évolution rapide.
Les bandes de jeunes sont bien connues et cataloguées par les forces de l’ordre en Belgique. Selon Gabriel Van Malderen, inspecteur principal de la police de Bruxelles-Ouest, entre 30 et 40 groupes de ce type ont été recensés rien qu'à Bruxelles, répartis dans divers quartiers. Leurs membres, âgés de 13 ans pour les plus jeunes à une trentaine d'années, évoluent dans des environnements où la violence est souvent un moyen de se faire une place.
Évolution du modèle
Les plus jeunes se font la main en commettant des agressions, une étape initiale qui leur permet de se faire remarquer par les membres plus aguerris. Les premières bandes urbaines remontent aux années 90. Elles étaient composées d'anciens enfants soldats du Rwanda. A l'époque, ces bandes étaient calquées sur le style américain, une seule ethnie et beaucoup de bagarres entre bandes.
Aujourd'hui, c'est modèle français qui prime. Ce n'est plus l'ethnie qui compte pour faire partie d'une bande, mais l'appartenance à un quartier, comme dans les cités en France.
Des services de police dédiés
Ces bandes sont jugées dangereuses en raison de leur propension à utiliser la violence sans retenue. Les armes, qu'il s'agisse de couteaux, matraques, pieds-de-biche ou bâtons, font partie de leur quotidien. Pour lutter contre ce phénomène, chaque zone de police dispose désormais de son service B.U, pour bandes urbaines, une approche initiée à Bruxelles mais adoptée progressivement dans d’autres villes comme Anvers, Mons, Charleroi et, dans une moindre mesure, Liège.
Des activités criminelles inspirées par les séries
Le spectre d’activité des bandes est large et préoccupant : agressions, trafic de stupéfiants, vols avec violence, viols collectifs, et même prostitution de mineurs. Certaines de ces pratiques s’inspirent directement de séries télévisées ou plateformes de streaming, comme Netflix, qui semblent influencer leur organisation et leurs méthodes. Les jeunes recrues commencent souvent comme guetteurs, un rôle calqué sur les modèles français.
Une fois intégré à une bande, il est extrêmement difficile d’en sortir.
Retrouvez "Vous êtes dans le journal", du lundi au vendredi de 18h à 19h sur bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.