Accueil Actu Belgique Société

À la veille de l'Euro, les douanes sont débordées par les maillots contrefaits: 4000 ont été saisis

À la veille de l'ouverture de l'Euro, un constat alarmant : les douanes ont saisi près de 4 000 maillots de football contrefaits à l'aéroport de Liège depuis le début de l'année. La Chine est la principale fournisseuse de ces articles frauduleux, une réalité qui préoccupe les autorités à la veille du championnat européen et des Jeux olympiques de Paris.

Chaque jour, 2 à 3 millions de colis arrivent à l'aéroport de Liège. Depuis le début de l'année, il y a 14 fois plus de maillots de football saisis qu'en temps normal. Belgique, France, Portugal, Allemagne, 3 865 vareuses contrefaites ont déjà été détruites. "Nous, on se limite à y mettre une suspicion et puis on fait venir des experts qui vont confirmer ou pas s'ils sont des contrefaçons et 95 % des fois, la douane ne s'est pas trompée, le doute est confirmé et à ce moment-là, on saisit la marchandise", explique Nicolas Wengler-Mathieu, chef de division contrôles aux douanes.

Des premiers indices 

Le prix est un bon indicateur, un article trop bon marché est probablement faux, la qualité et une finition médiocre sont aussi des signes d'une contrefaçon. "La première chose qu'on va regarder, c'est l'origine. Déjà en fonction de l'origine, le conditionnement ici, vous regardez, vous avez un colis de mauvaise qualité", poursuit Nicolas Wengler-Mathieu.

Ces marchandises proviennent principalement de Chine, 170 douaniers travaillent ici à l'aéroport de Liège et pourtant, seulement 0,006 % des marchandises sont contrôlées. "Le pays numéro 1 d'où vient la contrefaçon, c'est la Chine et Bierset est vraiment une porte d'entrée pour les produits chinois en Union Européenne. C'est vraiment un tsunami", déclare Kristian Vanderwaeren, administrateur général des douanes belges.

C'est quasiment impossible pour le consommateur de faire la différence. 

Les réseaux de contrefaçon se modernisent et utilisent de plus en plus des applications pour vous proposer des articles frauduleux. TikTok, Temu par exemple, il existe aussi de nombreux sites qui imitent ceux des grandes marques. "C'est quasiment impossible pour le consommateur de faire la différence entre le website officiel d'une société avec celui qui a été contrefait", précise Kristian Vanderwaeren.

La douane belge s'attend maintenant à une hausse importante des articles contrefaits en lien avec les Jeux olympiques de Paris.

À lire aussi

Sélectionné pour vous