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Une trentaine de femmes sans-papiers avec enfants ont été expulsées mardi matin de l'ancien hôtel Monty à Woluwe-Saint-Lambert, qu'elles occupaient depuis janvier. Elles pourront finalement dormir, mardi soir au moins, dans le centre d'accueil de transit fédéral Ariane réquisitionné par le bourgmestre, Olivier Maingain - même si le gestionnaire de l'endroit, Fedasil, conteste cette décision. De son côté, la Région, en contact avec la commune, déclare continuer ses recherches pour trouver une solution d'hébergement durable pour le groupe de femmes.
Le comité des femmes sans-papiers, qui organise l'occupation, avait été informé unilatéralement d'une expulsion après que le propriétaire de l'ancien hôtel s'est adressé au juge de paix. Vers 6h00 mardi matin, "une centaine de policiers", selon les occupantes, ont pénétré dans le bâtiment afin de les forcer à quitter les lieux.
Pour reloger les occupantes, le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, Olivier Maingain, a pris un arrêté la semaine dernière et a réquisitionné une aile vide du centre d'accueil de transit fédéral Ariane, situé dans la commune bruxelloise.
Cette solution n'est toutefois pas pérenne sachant que Fedasil, gestionnaire du centre Ariane, conteste cette décision. L'agence fédérale rappelle que "sa compétence se limite à l'accueil des demandeurs d'asile".
"Encore en pyjama, dans un climat tendu et incertain, ces femmes ont été bringuebalées en car communal ce matin au centre Ariane. Mais ce lieu, sans cuisine ni vraiment d'aération, ne correspond pas à leurs besoins", a expliqué Alexia, citoyenne venue en soutien et présente lors du transfert.
Le cabinet du ministre bruxellois de l'Action sociale, Alain Maron (Ecolo), a déclaré "déplorer cette expulsion". "Nous en avons été avertis hier, et avant cela, M. Maingain s'était effectivement engagé à trouver une solution de relogement", a précisé le cabinet. "De notre côté, nous continuons à chercher une solution pérenne pour ce groupe", a-t-il conclu.