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Un vent nouveau souffle sur les évêques de Belgique. Ils ont soumis un projet de texte aux différents diocèses pour que la fonction de diacre, réservée aux hommes, s'ouvre aussi aux femmes. Ils soutiennent également la fin du célibat obligatoire. Une évolution positive et souhaitable pour certains.
Gabriel Ringlet est prêtre depuis 50 ans. Il a toujours été convaincu qu’un homme de foi doit vivre comme n’importe qui : "Il doit avoir un métier comme tout le monde et il doit avoir le choix de son état de vie".
Les évêques de Belgique proposent d’assouplir ce célibat obligatoire. Et de nommer prêtres des hommes déjà mariés. Une proposition soutenue, notamment, par certains diacres, qui eux ont le droit de s’unir. "Je suis très attristé de voir des prêtres qui se sont engagés, de manière très forte, vieillir et subir la solitude du célibat", indique Paul Verbeiren, diacre.
Autre proposition, celle de permettre aux femmes d’avoir plus de responsabilités dans l’église. Comme devenir diacre. Son rôle est d’assister le prêtre lors des cérémonies. "C'est une excellente chose, mais ce n'est que renouer avec la tradition. Il y avait des femmes diacres au tout début du christianisme. Elles avaient de très grandes responsabilités", poursuit Gabriel Ringlet. Paul Verbeiren ajoute : "Je ne peux que m'en réjouir".
Pour faire aboutir toutes ces propositions, cela prendra du temps : "Dans l'église, d'abord, on vous interdit. Puis, oui, mais à titre expérimental. Finalement, ils diront 'on vous l'avait toujours dit", s'amuse le prêtre.
Toutes ces propositions seront formulées à Rome, en octobre prochain, devant toutes les conférences épiscopales du monde. Un texte sera soumis au vote. Le Pape pourra, aussi, donner son avis.
