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Les évêques belges plaident pour une avancée majeure concernant la vie religieuse. Dans un texte, ils demandent que la vie de diacre puisse s'ouvrir aux femmes. Ils sont également pour la fin du célibat pour les prêtres. Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique, était invité du RTL info 13h pour en parler.
"C'est un peu l'habitude des évêques de Belgique d'être bien branchés sur les attentes des gens", commence Tommy Scholtès, en évoquant l'ouverture aux femmes à la fonction de diacres. Concrètement, cela permettrait aux femmes d'avoir "une mission d'assistance du prêtre au cours des cérémonies, mais bien plus largement que ça, cela emmène vers d'autres types de responsabilités", explique le porte-parole des évêques de Belgique.
C'est dans un document qui liste leurs priorités que les évêques ont soutenu cette proposition, à la suite du synode que l'Église catholique a tenu en octobre à Rome.
En ce qui concerne le célibat obligatoire, il n'est pas question de le supprimer totalement : "Les évêques trouvent important qu'ils puissent proposer l'ordination à des hommes mariés et que le célibat ne soit pas nécessairement obligatoire. Cela ne va pas dire qu'il n'existera plus", nuance Tommy Scholtès. "Être consacré comme étant célibataire comme prêtre, ça a tout son sens", ajoute-t-il.
Que va-t-il se passer désormais ? "Les ouvertures sont là, elles sont demandées et sont discutées maintenant dans les diocèses de Belgique pour voir les réactions. Ce sera transmis à Rome en octobre prochain. Ça va être aussi confronté à toutes les conférences épiscopales du monde qui vont se retrouver à plus de 300 personnes à Rome", répond l'invité. "Les choses sont proposées, mais cela ne veut pas encore dire non plus qu'elles sont abouties", complète-t-il.
Viennent alors les discussions : "Comment est-ce que cela se vit dans toutes les parties de l'Europe ou en Afrique et en Amérique Latine ? Est-ce que tout le monde a la même sensibilité ?", expose Tommy Scholtès.
Enfin, quand le texte final sera prêt, ce sera le moment du vote : "Il devient indicatif. Cela ne veut pas dire que ce sera une décision, mais que le pape le prend à son compte".
Les demandes des évêques, pourront-elles passer ? "Ces propositions sont tout à fait acceptables de notre point de vue. Après, on verra. Il faut laisser à chacun la possibilité de s'exprimer, le pape y compris", conclut Tommy Scholtès.