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"J'ai découvert qu'il m'aimait": Martin a choisi de changer de vie pour se mettre au service de Dieu

À quelques jours du premier voyage du pape François en Belgique, les jeunes catholiques de Belgique se préparent à vivre un événement historique. Alors que l’Église catholique est en perte de vitesse chez nous, qui sont ces jeunes et pourquoi croient-ils ? 

Dans cette chapelle de Namur, Martin s'adonne, comme chaque jour, à la prière en silence. Ce moment de prière fait partie intégrante de son quotidien. Il explique : "Je viens ici une heure par jour pour passer un temps d'intimité avec le Seigneur. C'est là que je puise ma force".

À 32 ans, il consacre désormais sa vie à Dieu, et pour cela, n'a pas hésité à étudier durant afin de devenir prêtre. "C'est tout un cheminement qui, pour moi, a commencé dès l'enfance, puisque j'ai vraiment entendu l'appel de Dieu lorsque j'étais tout jeune. J'ai découvert qu'il m'aimait et j'ai aussi découvert le profond désir de faire connaître cet amour autour de moi", raconte-t-il.

Malgré cela, le jeune homme reconnaît s'être perdu à un certain moment de sa vie. "Comme tout le monde, je pense. (...) Pendant plusieurs années, j'ai été addict à la pornographie. Et en fait, découvrir que, malgré ce manque de liberté, parce qu'une addiction c'est lorsque nous sommes esclaves de quelque chose, il y avait une sortie de secours, un passage qui m'était offert. Et en l'occurrence, c'est Dieu qui m'a montré, tout d'abord, qu'il m'aimait, et deuxièmement, que je pouvais m'en sortir".

Mais comment la foi parvient-elle à guider ces jeunes au quotidien ? Pour ces étudiants qui partagent le même attachement à la religion catholique, la venue du pape François en Belgique est un événement. "C'est quelqu'un qui m'inspire beaucoup de bienveillance", "Le fait que le Pape vienne en Belgique, ça encourage un peu tout le monde dans sa foi", racontent-ils.

Et pourtant, ce n'est pas toujours simple d'assumer sa passion pour le Christ dans une société de plus en plus laïque. "C'est vrai qu'il y a, je pense, quelques clichés sur les jeunes catholiques, comme 'on ne sait pas faire la fête'. Ça m'est déjà arrivé de moins assumer, mais c'était surtout quand j'étais plus jeune, lorsque c'était encore la foi de mes parents. Et puis, j'ai grandi dans ma foi, et c'est devenu mon identité que d'être catholique", raconte Bénédicte, étudiante.

Dans la majorité des cas, ces jeunes ont souvent été élevés dans la religion catholique. Elle est devenue pour eux un repère, un pilier dans une époque anxiogène et tourmentée. Et pour toucher de plus en plus de jeunes, les prêtres et les sœurs ont investi les réseaux sociaux. C'est par exemple le cas de sœur Albertine, qui compte plus de 230 000 followers sur Instagram. Une sorte d'évangélisation 2.0, rythmée par des chants chrétiens.

Et en Belgique, les jeunes n'échappent pas à ces nouveaux contenus. Pour Nathanaël et Abigaëlle, croire en Dieu était une évidence. Leurs parents sont catéchistes, et leur père est même devenu diacre. À 13 et 15 ans, ils ont tout de même eu des périodes de doutes et des questionnements. "On va dire : 'Si Dieu gère tout, pourquoi certaines personnes qui n'ont rien demandé sont-elles dans des climats de guerre ?'", s'interroge Nathanaël.

Si les jeunes se font de plus en plus rares dans les églises belges, ils seront plus de 7 500 à assister à la messe solennelle du pape François au stade Roi Baudouin.

 

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