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Le nombre de personnes qui font appel aux banques alimentaires a augmenté et est très élevé en Belgique, mais les dons du secteur alimentaire et le soutien du gouvernement sont "mis à rude épreuve", s'inquiète la fédération des banques alimentaires mercredi. Elle plaide pour des incitants fiscaux afin d'encourager les entreprises à faire don de nourriture.
Depuis 2019, les banques alimentaires ont enregistré une hausse de 27% du nombre de personnes qui font appel à leurs services. La fédération a dénombré un total de 214.000 bénéficiaires en 2023.
Les banques alimentaires ont réussi à répondre à cette forte demande mais constatent cependant que les dons provenant du secteur alimentaire ont diminué de 5% au cours des six premiers mois de 2024. "Nous appelons les partis de la coalition Arizona à rendre les dons alimentaires aux organisations de bienfaisance plus attrayants pour les entreprises", indique Marc Mertens, administrateur délégué de la fédération belge des banques alimentaires.
Actuellement, les entreprises ne sont par exemple exemptées de TVA que sur les produits dont la date de péremption est inférieure à 15 jours mais ne le sont pas sur les denrées alimentaires qui peuvent être conservées longtemps. Les banques alimentaires réclament la suppression de cette limite afin que ces produits ne soient plus détruits mais puissent être redistribués dans le cadre de l'aide alimentaire.
Le secteur réclame aussi la prolongation du financement du Fonds Social Européen (FSE+) au-delà de 2025. Si ce n'est pas le cas, dès 2026, les fonds destinés à l'achat de biens dans le cadre du FSE+ pourraient chuter de 70%. "Le soutien de l'Europe et du gouvernement belge est essentiel pour continuer à répondre à la demande d'aide alimentaire en Belgique, dès lors que la fédération n'a pas les moyens financiers de répondre seule aux besoins des bénéficiaires", souligne-t-elle.