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La Ministre Présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse, était l'invite de Martin Buxant ce matin sur bel RTL. En cette rentrée scolaire, il a été question du niveau de l'enseignement francophone.
Deux challenges pour le nouveau gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles en cette rentrée scolaire : résoudre le problème de la pénurie de professeurs et relever le niveau de l'enseignement, souvent mal coté dans les classements internationaux. "Pourquoi le niveau de l'enseignement francophone est-il si mauvais", a demandé Martin Buxant à Elisabeth Degryse.
"Je pense qu'il y a plusieurs explications et ce qui est important, c'est que le Pacte d'Excellence depuis dix ans a voulu répondre à ça", a expliqué la Ministre Présidente. Il y a eu un besoin de réformer les contenus de l'enseignement au travers, par exemple, du tronc commun. Donc, ça a déjà été fait. Il est nécessaire maintenant d'évaluer ce qui a été fait, puisque, entre autres, avec la période Covid, il y a eu une accélération de la mise en œuvre de ce tronc commun. On voudrait prendre le temps de l'évaluer et le poursuivre, jusqu'en troisième humanité, avec la possibilité pour les élèves de faire des activités orientantes, pour poser un choix. Aujourd'hui, en Belgique, notre enseignement qualifiant, par exemple, est encore trop souvent identifié comme une filière de relégation, une filière poubelle, une filière de second choix. Évidemment qu'il faut changer cela. Quand on a un jeune de 14-15 ans qui se dit :'Moi, je veux être menuisier, j'adore le travail du bois'. Et bien, c'est super, mais ça doit être un choix positif et on doit pouvoir l'accompagner dans ce choix-là."
Pour y remédier, le nouveau gouvernement met de nouvelles mesures sur la table. C'est ce qu'a également évoqué Elisabeth Degryse ce matin.
"On a, dans la Déclaration politique communautaire, l'idée, c'est de faire en fin de troisième primaire un test précisément des compétences de base (mathématiques, sciences, lecture… NDLR) pour s'assurer que dès le début de la scolarité, tous les enfants soient bien à niveau. C'est un nouveau test que nous mettrons en place en fin de troisième primaire Il y a beaucoup de choses qui vont se mettre en place dans les cinq ans qui viennent. On mettra les choses en place petit à petit en fonction du travail qui se fera en concertation avec les secteurs", a-t-elle poursuivi.
Le financement en cause ?
La Ministre Présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles a également confirmé que l'enseignement francophone n'est pas insuffisamment financé comme on pourrait le penser.
"C'est un enseignement qui est très bien financé si on compare au niveau européen. Et c'est bien pour ça que le pacte d'excellence est le fil rouge qui doit nous permettre, avec les moyens que nous avons, de faire encore mieux", a-t-elle conclu.