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Il y a tout juste 5 ans, la Belgique se confinait, une période de notre vie gravée dans toutes les mémoires. Cinq ans après la pandémie, qu'avons-nous appris de cet épisode en termes de gestes barrières, mais aussi d'avancées médicales ?
Le masque reste un symbole de cette période. Aujourd’hui encore, il est inévitablement associé au coronavirus. Porter le masque fut le premier enseignement du Covid, un geste, mais aussi une obligation de vivre autrement.
Le Covid nous a appris la résilience et parfois, deuxième enseignement, le réflexe de protéger les autres. Porter le masque dès que l'on ressent des symptômes grippaux. "Oui, maintenant, c'est un réflexe", confie une cliente dans une pharmacie. Mais ces bonnes pratiques ont tendance à se perdre avec le temps.
"Quelques personnes viennent avec le masque, mais il y en a beaucoup qui viennent sans masque et qui sont malades au comptoir. On leur demande gentiment de penser aux autres la prochaine fois", raconte Caroline Greffe, pharmacienne.
La crise sanitaire a aussi fait progresser la science
Des enseignements pour le grand public, mais la crise sanitaire a aussi fait progresser la science. "On a produit très très vite un vaccin avec des technologies nouvelles", rappelle Yves Van Laethem, médecin spécialiste des maladies infectieuses.
C'est le troisième enseignement de cette pandémie. La production en quelques mois d'un vaccin et ses noms qui sont restés dans nos mémoires : Pfizer, Moderna, AstraZeneca, Johnson & Johnson. Avec une particularité pour deux d'entre eux sortis vainqueurs, le vaccin à ARN messager. "Ce sont des vaccins qui sont basés sur une structure qui nous sert à produire des protéines, entre autres, et on donne là un morceau de la manière de produire une protéine du virus dans de l'ARN que l'on injecte à quelqu'un. Et cet ARN va permettre ainsi à notre corps de développer des anticorps contre cette structure protéique virale".
Des vaccins que l'on peut produire rapidement, déjà utilisés sur les animaux, leur validation à grande échelle a permis de sauver des millions de vies. Une prouesse rendue possible grâce à un échange entre les chercheurs partout sur la planète.
Le Doute, revers de la médaille
Quatrième enseignement, le partage des savoirs et des pratiques. "Qu'est-ce qu'on pouvait donner comme médicament aux patients gravement malades ? Et tout ceci, les échanges qui ont eu lieu de manière informatisée ont permis de trouver à l'autre bout du monde des technologies permettant d'améliorer le traitement des patients à des milliers de kilomètres de là".
Enfin, dernier enseignement, le doute. Chez certains citoyens, douter d'une nouvelle technologie employée aussi rapidement sur un aussi grand nombre de personnes. C'est le revers d'une médaille, celle du Covid-19. Revers qui, aujourd'hui encore, inquiète face à une éventuelle nouvelle pandémie.