Partager:
Ce vendredi, c'est le dernier jour d'école pour les élèves flamands. Côté francophone, il reste une semaine de cours. Les examens sont terminés. Pour occuper les jours blancs, certaines écoles proposent des activités originales. A Soignies, les élèves de l'athénée peuvent se former au secourisme ou au risques de l'alcool au volant.
"Ça, c'est comme si vous aviez bu un verre ou deux d'alcool. Celui-ci, c'est comme si vous aviez bu 6 à 7 verres d'alcool. Et le dernier, c'est pour la drogue", explique une animatrice aux élèves présents ce venderdi matin à l'athénée Jules Bordet à Soignies. Ils sont plongés dans le corps d'un adolescent conduisant une trottinette et ayant consommé de l'alcool. Une mise en situation de la prévention qui, ce vendredi matin, fait plutôt mouche. "Se déplacer en ayant bu, pour moi, ça prouve bien que ce n’est pas une bonne idée. Là, vraiment, je ne vois rien du tout", confie un jeune. "Je voyais beaucoup de plots au lieu d'un seul. On se rend compte du danger", témoigne un autre élève.
C'est quand même assez impressionnant
Parmi les animations, il y a une autre simulation : un accident de voiture avec plusieurs tonneaux effectués. De quoi faire réfléchir. "C'est marrant dans le sens où, là, on n'a pas tous les chocs, on n'a pas la même vitesse. Mais sinon, c'est quand même assez impressionnant", réagit un adolescent.
Des apprentissages pour sauver des vies
Organisé par le CHR Haute Senne, avec l'aide de l'Institut Vias et la police, ces jours blancs particuliers se sont transformés en moments d'apprentissage avec, à la clé, des vies à sauver. "C'est une histoire de chaîne de survie et ce sont en fait les premiers maillons de la chaîne de survie. C'est-à-dire que si on ne leur apprend pas à faire les bons gestes, une bonne reconnaissance de l'arrêt cardiaque et un bon appel, nous, on arrive trop tard et donc on ne sert à rien", souligne Aurélie Dapra, infirmière urgentiste au CHR Haute-Senne.
"Vous avez repéré qu'il y avait une victime qui était inconsciente, qui ne respirait pas. Vous avez appelé le 112. Maintenant, vous pouvez commencer le massage", indique-t-elle aux élèves prêts à répéter les gestes appris.
C'est vraiment un acte citoyen de venir ici
À Soignies, ces ateliers étaient proposés sur base volontaire. Ils ont rencontré un succès important. "C'est vraiment un acte citoyen de venir ici. Ce n'était pas un acte obligatoire. Ils venaient s'ils voulaient. On a quand même plus de 50 % des élèves sur 160, à peu près 80, 90, qui sont venus spontanément", indique Christian Vreux, directeur de l'athénée Jules Bordet.
Les organisateurs aimeraient que ces ateliers de prévention se généralisent, une place plus importante dans les jours blancs.