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A l'occasion des élections communales, Maxime Degey, échevin sortant à Verviers, a accepté d'évoquer le litige qui l'oppose au journal Le Soir. Un litige qui a eu comme conséquence la rédaction en date du 10 octobre d'une ordonnance du président du tribunal de première instance interdisant la publication d'un article le concernant à quelques jours du scrutin. Il invoque un problème d'ordre privé et une violation de ses droits.
"C'est une affaire privée qui date de 2018 et sur laquelle Le Soir a eu accès à des éléments que je n'ai pas. Il y a donc un viol de l'instruction", a confié Maxime Degey à l'agence Belga. "J'avais un restaurant et un litige dans la faillite est survenu. Le journal a eu accès à des informations que même mon avocat ne possède pas", a-t-il ajouté, mettant en avant son droit à la présomption d'innocence.
D'où ce dépôt d'une requête unilatérale d'extrême urgence "plus par principe que par intérêt. Je suis le premier à être garant de ce droit à la liberté de la presse et à la liberté d'expression mais cette manière de faire n'est pas acceptable. C'est une décision de justice tout à fait exceptionnelle qui n'arrive jamais, preuve qu'il y a un problème", s'est-il encore défendu.
Le Soir, de son côté, s'est inquiété de ce qu'il qualifie de "censure préventive", alors qu'il estime "disposer d'informations fiables" et "d'intérêt public" à propos d'un candidat-bourgmestre. Il a aussi indiqué qu'il contestera la décision par toutes les voies légales possibles. "Pour la rédaction du Soir, cette décision s'apparente à de la censure préventive. Or en Belgique, l'adoption de mesures préventives pour restreindre la liberté d'expression et la liberté de la presse est interdite, comme le prévoit l'article 25 de la Constitution", estime en effet le quotidien de la rue Royale.