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Ambiance tendue entre les agriculteurs de la FJA et David Clarinval: "Le mouvement va durcir, c'est clair et net"

Une trentaine d'agriculteurs ont manifesté, samedi après-midi, leur mécontentement devant l'administration communale de Bièvre, où se trouvait le ministre fédéral de l'Agriculture et bourgmestre empêché de Bièvre, David Clarinval (MR). Cette manifestation s'inscrivait dans la continuité des actions déjà menées par la Fédération des jeunes agriculteurs (FJA), dans la nuit de vendredi à samedi, sur les routes wallonnes.   

Une délégation d'une vingtaine d'agriculteurs de la FJA était à Bièvre, ce samedi après-midi, pour y rencontrer le ministre fédéral de l’Agriculture, David Clarinval, également bourgmestre empêché de cette commune. Ce face-à-face d'une heure, qui s'est terminé vers 15h10, visait à alerter les autorités sur l’urgence de la situation et à rappeler que les promesses faites lors des mobilisations précédentes n’ont pas été tenues.

Parallèlement, une trentaine d'agriculteurs ont manifesté leur mécontentement devant l'administration communale de Bièvre.

Selon nos informations, l'ambiance est plutôt tendue. Les agriculteurs sont vraiment en colère. Le ministre a tenté de calmer la situation en s'engageant à demander au gouvernement une aide pour financer les vaccins contre la maladie de la langue bleue qui impacte fortement les éleveurs.

Pour les agriculteurs présents sur place, c'est insuffisant. "C'est nous qui supportons toutes les conséquences de cette crise-là et en fait cette crise, elle arrive d'une mauvaise gestion au-dessus de nous et ça, c'est pas assumé, c'est pas dit. On est arrivé plus qu'à saturation. En janvier, on était énervés, ici, on est vraiment décidé à faire bouger les choses", prévient Floriane Dethier, agricultrice. Les agriculteurs demandent plus de soutien. Pour eux, il faudrait carrément réorganiser complètement le secteur agricole.

Avant la réunion, la fédération prévenait : "Sans une réponse rapide de la part des décideurs politiques, des actions de terrain seront inévitables". Maintenant, les agriculteurs promettent des actions plus dures encore que celles d'il y a 11 mois si rien ne bouge.

"Il a répondu à un tas de questions, de critiques et de témoignages d'agriculteurs. Il s'est engagé à essayer de trouver un budget fédéral pour la vaccination contre la langue bleue, mais, pour le reste, il précisait que certaines revendications ne relevaient pas de sa compétence et a rappelé que le gouvernement était actuellement en affaires courantes. Cela n'a pas rassuré tout le monde", rapporte Florian Poncelet, président de la FJA.

Il précise que depuis des actions menées par les agriculteurs il y a près d'un an, différentes avancées ont eu lieu. "On le remarque au niveau des syndicats, mais cela ne va pas assez vite à notre goût. Ces avancées ne sont pas encore ressenties au sein des exploitations."

 "Ils ne s'attendent pas à ce qui va arriver, vraiment. Le mouvement va durcir, c'est clair et net, et ils ont intérêt à s'accrocher", affirme Thomas Steffens, producteur laitier.

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