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Françoise Bertieaux était l’invitée de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, la ministre de l’Enseignement supérieur a commenté le vote dans la douleur des modifications du décret paysage, en commission de l’Enseignement supérieur du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Françoise Bertieaux livre son analyse de ce vote PS, Ecolo. Elle estime que le PTB "s’est sciemment abstenu, il savait très bien que cette abstention suffisait pour faire passer le texte, puisque les abstentions dans le système parlementaire profitent au 'oui'. Donc, il y a clairement un axe PS, Ecolo, PTB qui s’est formé cette nuit et qui a permis de faire passer une réforme qui est improvisé, puisqu’elle est différente de la réforme que le PS et Ecolo avaient proposé il y a quinze jours, qui est mal fichue et qui va être extrêmement préjudiciable aux établissements et surtout aux étudiants".
Les membres du gouvernement se réunissent ce matin : "Vous ne pensez tout de même pas que ça va être une bonne ambiance, après ce qu’il s’est passé. C’est une trahison, une déloyauté totale de nos partenaires. Nous avions voté le décret paysage version Valérie Glatigny ensemble, en faisant des aménagements qu’ils avaient demandés pour que le texte puisse convenir à tout le monde. On était dans le démarrage de cette réforme qui commençait à produire des effets positifs, puisqu’il y avait plus d’étudiants qui présentaient leurs examens et déjà pour la session de janvier un taux de réussite en augmentation de 5 %, ce qui n’est pas rien du tout quand on lance une réforme, donc une trajectoire de réussite qui se dessinait pour un certain nombre d’étudiants. Et pour des raisons purement électoralistes, PS et Ecolo, sans prévenir je vais bien le dire, ont déposé un texte qui détricote".
Est- ce qu’il y a encore un gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles?
"Il y a encore un gouvernement puisque dans les entités fédérées les gouvernements ne tombent pas, comme au fédéral. Mais, il y a un gouvernement qui est en impossibilité de fonctionner dans la loyauté et la confiance au vu de ce qui s’est passé cette nuit", conclut la ministre de l’Enseignement supérieur.