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Le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt prévoit la mise en place d'un régime de sécurité spécial pour les détenus qui représentent une menace grave pour la sécurité extérieure en raison de leurs liens avec le monde du crime organisé.
Un avant-projet de loi en ce sens a été approuvé par le Conseil des ministres le 12 janvier dernier, annonce son cabinet vendredi dans un communiqué.
Concrètement, les profils jouant un rôle potentiellement important dans des organisations criminelles pourront être placés directement sous un régime de sécurité par le directeur général si le procureur fédéral ou les services de renseignement estiment que des risques externes nécessitent cette mesure.
Le détenu ne pourra pas faire appel de cette décision.
Les conditions habituelles pourront s'appliquer, mais il pourra aussi y avoir des restrictions supplémentaires : observation permanente par caméra, exclusion du droit de visite ou du droit à des visites hors surveillance.
Actuellement, le régime de sécurité renforcé existe pour les détenus qui représentent un danger pour leurs codétenus et le personnel pénitentiaire, ou pour les membres d'un réseau terroriste afin d'éviter qu'ils ne répandent leur idéologie radicale.
À cet effet, le ministre a visité cette semaine l'établissement pénitentiaire de Vught, aux Pays-Bas, connu pour être la prison la plus sécurisée du pays.