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Une vingtaine de surveillants d'examens en "grève" dans les universités flamandes

Un groupe de surveillants issus de plusieurs universités flamandes ne sanctionnera pas la tricherie pendant la session d'examens, en signe de protestation contre la violence à Gaza. "Tant que nos recteurs se désintéresseront des violations du droit international par les institutions israéliennes, nous ferons de même lorsque les étudiants enfreindront les règles", ont-ils déclaré lundi. L'appel a déjà été signé par une vingtaine de doctorants de l'UGent, de l'UAntwerp, de la VUB et de la KULeuven.

Il reste à voir si cet appel va prendre de l'ampleur, mais cette "grève de la surveillance" semble être déjà soutenue au sein de l'UGent, où l'occupation d'un bâtiment universitaire a dégénéré vendredi. La police a dû intervenir et le recteur a demandé l'évacuation du bâtiment, où des examens étaient prévus ce lundi. Ceux-ci ont finalement été déplacés dans un autre bâtiment, et aucune expulsion forcée n'a encore eu lieu pour l'instant. Une médiation entre l'université et les activistes est par ailleurs en cours.

Les doctorants et les professeurs sympathisants expriment ainsi leur soutien aux activistes, qui s'opposent à la coopération de leur alma mater avec le monde académique israélien. "En tant que doctorants et chercheurs postdoctoraux, nous nous sentons obligés de soutenir nos étudiants et d'agir", explique le groupe. Dès le début des examens, ils entameront dès lors une "grève de la surveillance".

"Cela signifie que le personnel qui surveille les examens et contrôle la tricherie ne dénoncera pas les étudiants pris en flagrant délit, bafouant ainsi le code de déontologie académique. Afin de montrer qui participe à la grève, nous serons clairement identifiés par des pin's, des autocollants ou des keffiehs dans les auditoires et les salles d'examens".

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