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Une actualisation du comité de monitoring publiée mercredi assombrit un peu plus les perspectives budgétaires de la formation d'un gouvernement fédéral.
Selon les données de l'Institut des Comptes Nationaux (ICN), le solde de financement de l'ensemble des pouvoirs publics en 2023 atteint un déficit de 25,9 milliards d'euros ou 4,4 % du PIB. En 2024, ce solde est estimé à -27,7 milliards d'euros, soit -4,6 % du PIB. En d'autres termes, la situation se détériore d'1.8 milliard d'euros, soit 0,1 point de pourcentage du PIB par rapport au résultat pour l'année 2023. Par rapport aux données du budget initial 2024, le déficit de l'ensemble des pouvoirs publics augmente de 329 millions d'euros.
Si l'on prend la période de la législature qui s'ouvre, soit de 2024 à 2029, le solde de financement de l'ensemble des pouvoirs publics se détériore de 18,7 milliards d'euros et passe de -27,7 milliards d'euros à -46,6 milliards d'euros, soit de 4,6 % à 6,5 % du PIB.
Le taux d'endettement en 2023 est estimé à 105,2 % du PIB. En 2024, il s'améliore légèrement pour atteindre 105 % du PIB. Après 2024, le taux d'endettement augmente chaque année pour atteindre 119 % du PIB en 2029.
En avril 2024, l'Europe a remis en vigueur sa discipline budgétaire, avec deux balises importantes: un déficit budgétaire qui ne peut excéder 3% du PIB et un taux d'endettement limité à 60% du PIB ou qui est appelé à descendre rapidement dans cette direction. Avec ses chiffres, la Belgique figure parmi les pays européens menacés d'une procédure en déficit excessif.