Accueil Actu Belgique Politique

Signes convictionnels à l'école: la Flandre "garantit le droit de choisir la neutralité"

La Cour installée à Strasbourg a rejeté jeudi la plainte de trois jeunes filles musulmanes du Limbourg, qui étaient scolarisées en secondaire dans l'enseignement organisé par la Communauté flamande. "J'espère que les jérémiades autour du voile vont désormais cesser", balance le ministre N-VA. 
 

Le ministre flamand en charge de l'Enseignement, Ben Weyts, a brièvement réagi jeudi à la décision de la Cour européenne des droits de l'homme, selon laquelle l'interdiction des signes convictionnels visibles dans l'enseignement organisé par la Communauté ne viole pas le droit à la liberté de religion. "J'espère que les jérémiades autour du voile vont désormais cesser", balance le ministre N-VA.

Une enseignement neutre

La Cour installée à Strasbourg a rejeté jeudi la plainte de trois jeunes filles du Limbourg, qui étaient scolarisées en secondaire dans des établissements du réseau GO! (l'équivalent flamand de WBE), l'enseignement organisé par la Communauté flamande. Cet enseignement se doit, selon la Constitution, d'être "neutre". En 2009, la Flandre a décidé d'assurer cette neutralité en interdisant, pour les enseignants et pour les élèves, le port de tout signe convictionnel visible, y compris donc le voile islamique. La circulaire correspondante a effectivement été validée en 2013, après de nombreux recours.    

Les trois jeunes filles sont désormais dans la vingtaine mais étaient, en 2016-2017, à l'athénée Maasland et l'école secondaire Nikola Tesla. Musulmanes, elles souhaitaient pouvoir porter leur voile islamique à l'école. La décision de la CEDH met un terme à leur combat, ce dont se réjouit le ministre Ben Weyts. "Non, autoriser le voile partout n'est pas la solution pour le manque d'enseignants", tient-il à ajouter. "Environ une moitié des écoles du réseau libre l'autorise, et chez elles aussi il y a beaucoup d'appels à candidature". Il appuie ensuite la neutralité de l'enseignement communautaire, "où il n'y a pas de place pour des signes ostensibles de conviction politique ou religieuse". "Les élèves, parents et enseignants qui choisissent le GO! choisissent la neutralité, et c'est leur bon droit. Nous garantissons ce droit", conclut-il.

À lire aussi

Sélectionné pour vous