"Si Bouchez passe, on le bute": quelle est la procédure lorsqu'une personnalité politique est menacée?

Il faut prévenir sa zone de police. Ensuite, il y a un échange avec le centre de crise national qui demande à l'OCAM (Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace) une analyse de la menace.

Comme pour les risques d'attentat, il y a plusieurs niveaux, allant jusqu'à quatre. À titre d'exemple, c'est le niveau qui a été retenu à l'époque de la cavale de l'ex-militaire Jürgen Conings qui avait menacé le virologue Marc Van Ranst.

Sur base de cette analyse de la menace, le centre de crise détermine quelles mesures de protection doivent être mises en place.

Toutes ces mesures sont transmises aux zones de police concernées qui sont alors chargées de les appliquer. À chaque fois, la mesure est prise très au sérieux parce que nous avons déjà été confrontés, dans notre histoire, à des assassinats de personnalités politiques en Belgique.

Huit politiques ont été assassinés ou morts dans des circonstances suspectes en 100 ans selon nos confrères de l'Avenir. Dont trois après la deuxième guerre mondiale:

• Julien Lahaut à Seraing en 1950. L'ancien résistant, devenu une figure du parti communiste, a fait partie des députés qui ont crié leur soutien à la république durant la prestation de serment du roi Baudouin. Il a été tué une semaine après.
• André Cools, surnommé le maître de Flémalle, assassiné en 1991.
• Alfred Gadenne, le bourgmestre de Mouscron, égorgé par vengeance en 2017 par le fils d'un agent de la ville qui avait été licencié et qui s'était suicidé.

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