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La ministre de l'Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA), était l'invitée du 7h50 sur bel RTL. Dans sa première interview en direct en français, Anneleen Van Bossuyt a présenté les mesures qu'elle compte mettre en place afin de baisser le nombre de personnes migrantes en Belgique.
Sur les ondes de bel RTL, la ministre à l'Asile et à la Migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA), a expliqué les mesures qu'elle souhaite mettre en place pour réduire le nombre de migrants en Belgique et ainsi réaliser des économies de plus de 1,4 milliard d'euros. "Nous avons accueilli 40 000 personnes l'année dernière, alors que près de la moitié avaient déjà introduit une demande d'asile dans un autre pays. Cela nous coûte un milliard d'euros par an", a déclaré Anneleen Van Bossuyt au micro de Christophe Deborsu.
Le contrôle des appareils numériques
Pour une migration "contrôlée et plus humaine", la ministre nationaliste propose plusieurs mesures. Par exemple, elle souhaite confisquer et examiner les appareils numériques des personnes migrantes. "Cela se fait déjà dans les pays voisins. Les téléphones contiennent beaucoup d'informations : l'identité de la personne, son parcours... C'est pourquoi nous devons pouvoir analyser ces données", précise-t-elle. Toutefois, un arrêté royal serait nécessaire pour encadrer cette mesure afin "de ne pas enfreindre la réglementation européenne sur la protection du droit à la vie privée". Si une personne refuse de s'y soumettre, cela pourrait affecter sa demande d'asile.
Vers des visites domiciliaires ?
Une autre mesure sur la table, déjà controversée il y a quelques années sous le gouvernement Michel, est celle des visites domiciliaires. Ce projet de loi, proposé en 2018, n'avait pas abouti pour plusieurs raisons, notamment en raison de la forte opposition des partis francophones. Même le MR, qui faisait partie de la majorité à l'époque, était très divisé sur la question. Sept ans plus tard, la N-VA remet cette mesure en avant. L'accord de gouvernement fédéral précise : "Les autorités pourront entrer dans les domiciles où résident des demandeurs d'asile en fin de droit, si un juge d'instruction en donne l'autorisation."
Anneleen Van Bossuyt a clarifié : "Cela ne concernerait pas n'importe qui, mais des personnes représentant un danger pour l'ordre public."
D'autres mesures sont également envisagées, notamment le doublement de la capacité des centres fermés ou l'envoi de migrants dans des prisons à l'étranger.