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Accusé de trahison et emprisonné l'an dernier, avant d'être élu sénateur cette année, un proche de l'opposant congolais Moïse Katumbi, Salomon Idi Kalonda, ne fait "plus l'objet de poursuites", la cour militaire devant laquelle il avait été assigné s'étant déclarée lundi incompétente, a annoncé sa défense.
La cour militaire "vient de faire droit" à une requête de la défense et de "constater qu'effectivement, au regard de la nouvelle qualité de sénateur de Salomon Idi Kalonda, il ne peut plus relever de la compétence répressive de cette juridiction", a précisé Me Hervé Diakiese. "Il ne fait plus l'objet d'aucune poursuite", a-t-il ajouté.
M. Kalonda "est innocent", a également affirmé l'avocat. "En dépit de tous les tracas qui lui ont été faits, il est parti se faire soigner (à l'étranger) et il est rentré au pays pour servir son pays", a commenté Me Diakiese, en se félicitant de la décision de la justice militaire.
Proche conseiller de M. Katumbi, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2023 remportée par le président sortant Félix Tshisekedi, Salomon Idi Kalonda avait été arrêté fin mai 2023 sous l'accusation de collusion avec les rebelles du M23 ("Mouvement du 23 mars"), actifs dans l'est du pays et soutenus par le Rwanda.
M. Kalonda et sa défense rejetaient ces accusations, estimant que cette affaire était "un complot visant à éliminer un adversaire politique".
Son procès s'était ouvert en août à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, où il avait été incarcéré avant d'être transféré le mois suivant dans une structure sanitaire. La liberté provisoire lui avait été accordée en mars pour raisons de santé et M. Kalonda s'était rendu en Europe pour y recevoir des soins, avant de rentrer le mois dernier à Kinshasa.