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Si les élèves francophones sont déjà retournés sur les bancs de l'école depuis quelques jours déjà, leurs compatriotes du nord du pays ne retrouveront leur classe que lundi prochain. À quelques jours de la rentrée, les écoles en Flandre font face à une grave pénurie d'enseignants, s'alarme mercredi le pouvoir organisateur de l'enseignement communal flamand (OVSG).
L'OVSG a sondé 383 directions d'école, en grande majorité du niveau primaire, avant cette rentrée scolaire. Il en ressort un constat alarmant: près de la moitié (48%) sont encore à la recherche d'encore au moins un enseignant. L'an dernier à la même période, un quart des écoles disposait encore d'un poste vacant.
Pour faire face à cette pénurie, tous les moyens sont bons: solliciter d'autres professeurs pour assumer des heures supplémentaires, faire appel aux conseillers pédagogiques ou aux coordinateurs de soins, rassembler des classes ou même renvoyer les élèves à l'étude ou chez eux.
Le VDAB, office de l'emploi flamand, confirme n'avoir jamais reçu autant d'offres d'emploi comme professeur dans le secondaire. Fin juillet, 2.175 postes étaient toujours vacants. L'arrivée des enseignants tout juste diplômés ne suffit pas à pallier cette pénurie. C'est pourquoi les écoles font appel à d'autres personnes, pas forcément formées d'un point de vue pédagogique.
Cela devient "intenable pour tout le monde", juge le COV, plus grand syndicat de l'enseignement primaire en Flandre. "Le droit à l'éducation des enfants est menacé", avertit-il.
Selon l'OVSG, un tiers des enseignants ayant débuté leur carrière l'an dernier ne reviendront pas cette rentrée.
Tant le syndicat que le pouvoir organisateur appellent le futur gouvernement flamand à s'emparer du problème. Ils plaident tous deux pour un plan global, à long terme, pour rendre la profession d'enseignant plus attractive.