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Pour Les Engagés, la Région pourrait fixer des prix minimums pour les produits agricoles

"Après analyse de la situation, il apparaît que depuis la 6e réforme de l'Etat, la Région dispose de larges compétences en matière de fixation des prix des matières agricoles", affirme mercredi le chef de groupe des Engagés au parlement wallon, François Desquesnes.

Les centristes ont dès lors déposé une proposition de décret appelant le gouvernement régional à utiliser cette compétence, via la mise en place d'outils de contrôle. Le texte a été prix en considération ce mercredi et envoyé au Conseil d'Etat.

"A l'heure actuelle, seuls les prix des carburants sont contrôlés. Auparavant, c'était également le cas de certains produits alimentaires, comme le pain ou les pommes de terre", explique François Desquesnes. "Afin de protéger et d'assurer un revenu correct aux agriculteurs, il faut sans doute remettre en place des outils juridiques de contrôle", ajoute-t-il.

Pour Les Engagés, le gouvernement wallon pourrait fixer un prix minimum - ou maximum - pour les achats de denrées agricoles. L'exécutif pourrait aussi intervenir directement sur les marges bénéficiaires afin qu'elles soient réparties équitablement entre les différents acteurs de la chaîne.

"On compte 12.000 agriculteurs en Wallonie et, en face, seulement quelques grands acheteurs. Le rapport de force n'est pas favorable et les producteurs sont parfois contraints de vendre à perte. Ce qu'on propose, ce sont des outils régionaux pour que ça se passe bien tout en évitant que les prix n'augmentent pour les consommateurs", poursuit le chef de file des Engagés.

Selon ce dernier, il est par ailleurs possible d'utiliser "la carotte plutôt que le bâton", en établissant des contrats-programmes sur le long terme entre les producteurs agricoles, les transformateurs et les vendeurs finaux afin de répartir les marges équitablement. "L'objectif dans ce cas, c'est que les filières s'organisent sans que le gouvernement n'ait à intervenir", conclut François Desquesnes.

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