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Impôts, immigration, proportionnelle: Michel Barnier descend dans l'arène mardi pour présenter sa feuille de route, dont il n'a jusqu'ici rien livré tant le point d'équilibre est difficile à trouver pour ce Premier ministre sans majorité, entre les exigences contradictoires de ses alliés et un budget ultra-serré.
Près d'un mois après sa nomination, enfin doté d'un gouvernement, le Premier ministre prononcera sa déclaration de politique générale à 15h00 devant l'Assemblée nationale.
Mais il ne sollicitera pas de vote de confiance des députés, à l'instar de ses prédécesseurs Élisabeth Borne et Gabriel Attal, privés comme lui de majorité absolue.
Son discours aura été précédé le matin par un Conseil des ministres autour d'Emmanuel Macron, dont le compte-rendu aura lieu désormais dans des locaux de Matignon et non plus au palais présidentiel, marquant une nouvelle forme de distance entre les deux têtes de l'exécutif.
La marge de manoeuvre de Michel Barnier est très étroite. A l'absence de majorité, s'ajoute une situation financière explosive, avec un dérapage du déficit public qui devrait contraindre le gouvernement à sabrer les dépenses.
Michel Barnier devrait parler pendant environ une heure, selon son entourage, et insister sur deux exigences, "la dette financière et la dette écologique".
Outre la pression des siens, Michel Barnier subit celle de l'extrême droite qui l'a mis "sous surveillance" et peut le faire tomber à tout moment en votant une motion de censure de la gauche. Le RN a fait savoir qu'il ne devrait pas voter celle qui sera déposée dès cette semaine par les socialistes.
Conscient de la fragilité de sa situation, le Premier ministre a reconnu ne pas savoir "combien de temps" il tiendrait à Matignon.