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L'industrie belge demande aux autorités de soutenir le stockage de CO2

Quinze grands acteurs industriels ont demandé mercredi aux autorités belges de les soutenir dans le captage et le stockage de CO2. Sans réglementation adaptée et aide financière, les entreprises risquent de délocaliser plutôt que de décarboner, ont-elles prévenu lors de la mission économique menée en Norvège.

L'appel a été signé notamment par le gestionnaire du réseau gazier belge Fluxys, ArcelorMittal, BASF, Engie, Holcim, Ineos et les grands ports flamands.

L'industrie lourde doit réduire ses émissions de CO2 pour atteindre les objectifs climatiques. La Norvège offre une issue, en investissant massivement dans le captage et le stockage du carbone (CCS). Il s'agit de capter et de stocker les émissions polluantes de dioxyde de carbone dans de larges champs de gaz vides en mer du Nord. Il est prévu d'acheminer du CO2 depuis la Belgique vers ces sites de stockage via un pipeline, un projet qui coûtera plusieurs milliards.

Concrètement, les signataires plaident pour une aide financière afin de réduire les risques pris par les entreprises pionnières qui investissent dans le stockage de CO2, et notamment dans l'infrastructure. Ils demandent également une certaine liberté. "N'imposez pas une technologie spécifique mais concentrez-vous sur la réduction des émissions de CO2. Concentrez-vous sur les résultats", a lancé Daan Schalck, le CEO du North Sea Port (ports maritimes de Gand, Terneuzen et Flessingue).

L'ONG environnementale Greenpeace se montre cependant sceptique quant au stockage de CO2. "Il s'agit d'une technologie très coûteuse et peu efficace qui menace de nous maintenir plus longtemps aux prises avec des combustibles fossiles", critique le porte-parole de Greenpeace Belgique, Joeri Thijs. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) préconise lui de limiter le CCS à des cas spécifiques, par exemple si une production sans émettre de CO2 est impossible.

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