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L'Union professionnelle vétérinaire (UPV), qui représente un millier de praticiens à travers la Belgique, exhorte les autorités du pays à autoriser le vaccin contre la maladie hémorragique épizootique (MHE). Selon l'association, une telle mesure permettrait de "limiter les conséquences sanitaires et économiques désastreuses que cette maladie pourrait engendrer pour les éleveurs".
À l'instar de la fièvre catarrhale, la maladie hémorragique épizootique (MHE) est une infection transmise par des moucherons du genre Culicoïdes. La maladie se propage à la faveur d'un climat humide et chaud, les moucherons étant particulièrement actifs lorsque les températures sont clémentes. Bien qu'aucun cas n'ait encore été recensé en Belgique, la maladie est présente en France. Fin août, un total de 344 foyers avaient été recensés dans l'Hexagone tandis que plus de 4.000 bovins en sont morts.
"Comme nos troupeaux sont déjà victimes d'un nouveau sérotype de fièvre catarrhale, nous devons appréhender une catastrophe pour nos ruminants, avec des répercussions sur nos élevages, mais aussi sur les consommateurs", signale l'UPV.
Alors qu'un vaccin existe mais qu'il n'est actuellement pas autorisé en Belgique, l'union des vétérinaires appelle le gouvernement fédéral à donner son aval à une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) afin de "garantir la protection des troupeaux dès que possible".
"Le temps presse et il est impératif de rendre ce vaccin accessible avant l'arrivée du virus dans nos régions", fait valoir l'UPV. "Chaque jour de retard dans la prise de décision du ministre de la Santé publique signifie la mort de centaines de ruminants supplémentaires", avertit-elle.
Contactée, l'AFMPS - l'autorité compétente en matière de médicaments et de produits de santé en Belgique - n'a pas donné suite dans l'immédiat aux sollicitations de Belga.
La maladie hémorragique épizootique se traduit chez les bovins par de la fièvre, des œdèmes, des hémorragies internes, pouvant parfois mener à la mort des animaux infectés.