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Le groupe d'étudiants et de militants qui séjournait dans un bâtiment de l'université de Liège depuis le 10 mai en soutien à la cause palestinienne a mis fin à son occupation, annonce-t-il vendredi dans un communiqué. L'ULiège elle-même a dressé jeudi un bilan de ces six dernières semaines, présentant ses différentes mesures prises à la suite de l'occupation. Elle précisait ne plus voir de justification au campement.
Fin avril, des manifestations ont débuté sur les campus américains pour dénoncer la guerre menée par Israël à Gaza. Le mouvement, lancé par les étudiants new-yorkais de Columbia, a essaimé aux États-Unis puis à travers le monde. En Belgique, plusieurs groupes d'étudiants ont pris part au mouvement de contestation, notamment à l'université de Liège.
Les étudiants liégeois affirmaient vendredi avoir "gagné la grande majorité de leurs revendications". Parmi celles-ci, le groupement réclamait un boycott académique avec les institutions israéliennes. "Nous avons obtenu un engagement ferme de la part de l'université que plus aucune relation bilatérale - d'université à université - ne sera mise en place tant que des violations du droit international humanitaire seront commises", clament les étudiants.
Les militants ne comptent cependant pas arrêter leur lutte qui "a fait trembler une institution". "L'Occupation prend fin, le Mouvement commence. Nous déclarons solennellement que nous continuerons à lutter pour les droits de tous les peuples opprimés", assènent-ils.
De leur côté, les responsables de l'ULiège reconnaissent que l'action estudiantine les a incités "à avancer plus vite et avec plus de transparence" sur des dossiers qu'elle avait déjà initiés dans les jours qui ont suivi l'escalade du conflit israélo-palestinien, le 7 octobre 2023.
Concernant l'occupation d'un bâtiment par les étudiants, la rectrice Anne-Sophie Nyssen a salué une "gestion négociée", qu'elle attribue "à l'écoute et à l'apprentissage mutuel que nous avons mis en place avec le mouvement" estudiantin.