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La migration nette au Royaume-Uni reste élevée, bien que les estimations officielles de l'Office des statistiques nationales (ONS) indiquent une baisse de 10%. En 2022, l'écart entre le nombre de personnes entrant et sortant du pays a atteint un nouveau record de 764.000, selon les chiffres de l'ONS.
Les données montrent également que le solde migratoire devrait être ramené à 685.000 en 2023. Ce chiffre reste toutefois trois fois plus élevé qu'avant la pandémie de Covid. Les conservateurs, qui ont remporté les élections de 2019, avaient pourtant promis de réduire ce chiffre de manière significative. Teresa May, Première ministre conservatrice de 2016 à 2019, avait même parlé d'un solde migratoire de 100.000 personnes. Ce chiffre s'est avéré utopique, sauf en 2020, où les restrictions imposées par le coronavirus ont permis d'atteindre un solde migratoire de 93.000 personnes.
La question de l'immigration jouera un rôle majeur dans la campagne électorale pour les élections législatives du 4 juillet. Le parti conservateur du Premier ministre Rishi Sunak promet de réduire l'immigration, alors que la pénurie de logements s'aggrave et que le système de santé est soumis à de fortes pressions.
Depuis que le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne, la proportion d'immigrants provenant de pays non membres de l'UE a augmenté. Selon les chiffres de l'ONS, 40% des travailleurs migrants venaient d'Inde ou du Nigeria l'année dernière.
L'agence a enregistré une augmentation des départs de personnes qui étaient initialement venues au Royaume-Uni avec des visas d'étudiant. Cette tendance devrait s'intensifier après que le gouvernement a durci les conditions du regroupement familial pour les étudiants au début de cette année.