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Le gouvernement flamand veut poursuivre son engagement pour la restauration de la nature. Une biodiversité suffisante "renforce notre résilience face au changement climatique et aux conditions météorologiques extrêmes", constate l'accord de gouvernement que Belga a pu consulter.
L'accord reprend l'objectif d'avoir 10.000 hectares de forêt supplémentaires d'ici 2030. Les agriculteurs seront cependant prioritaires pour l'achat de terres dans les zones agricoles.
Un "Blue Deal 2.0" verra le jour pour limiter les conséquences négatives des périodes de sécheresse et le risque d'inondations. Il s'agit, entre autres, de la création de zones humides, la conservation des tourbières et des pâturages permanents.
Le président de l'association environnementale Natuurpunt, Bart Vangansbeke, a noté qu'il n'y avait pas de temps à perdre avec des jeux politiques ou la polarisation. Il rappelle que le temps presse, comme plus de 95% de la nature flamande est en mauvais état.
"Investir intelligemment dans la restauration de la nature est le moyen le plus efficace et le moins coûteux de s'armer contre le changement climatique", indique Natuurpunt.
L'association se réjouit par ailleurs de la prolongation du Blue Deal, qui dépendra beaucoup des budgets et des étapes concrètes sur le terrain, précise-t-elle.
Bond Beter Leefmilieu (BBL), une autre association environnementale, se dit déçue de l'accord de gouvernement. "Avec ce faux départ, le gouvernement flamand ne peut certainement pas rester en tête des crises environnementales, naturelles et climatiques", a-t-elle réagi.
"L'argument selon lequel la Flandre est une région densément peuplée avec beaucoup de fonctions diverses sur un petit territoire, est invoqué tout au long du texte pour placer la barre très bas", déplore le coordinateur politique de l'association, Benjamin Clarysse.