Partager:
La Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé d'intégrer deux nouvelles traditions locales au sein de son patrimoine culturel immatériel, à savoir le métier à tisser en haute-lice de Tournai ainsi que les chants traditionnels des Faaschtebounen d'Arlon
Le licier est l'artisan qui participe aux différentes étapes de réalisation d'une tapisserie : il conçoit le dessin préparatoire (carton) à partir d'une œuvre mise à l'échelle voulue, choisit ses couleurs (échantillonnage), prépare son métier (de haute-lice ou de basse-lice) et monte sa chaîne, avant de commencer à tisser les motifs du carton.
Un métier de haute-lice désigne un métier dont les fils de chaîne sont tendus verticalement. Les lices, boucles de coton servant à séparer la nappe de fils en deux, sont situées au-dessus de la tête de l'artisan d'où le terme "haute-lice". Les métiers à tisser de la Manufacture des Gobelins en France et du Crecit à Tournai en sont de parfaits exemples.
La tradition des Faaschtebounen d'Arlon est, elle, d'ordre plus folklorique. Le premier dimanche de Carême, les enfants de 5 à 10 ans vont en cortège souhaiter bonheur et prospérité aux mariés de l'année dans l'espoir de recueillir, en échange, friandises et pièces de monnaie. Sous la fenêtre de ces mariés et accompagnés par un groupe de musiciens, les enfants entonnent six fois la chanson traditionnelle des Faaschtebounen, en luxembourgeois.
Les Faaschtebounen constituent une ancienne coutume dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Elle est unique en Belgique.