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Le conseil des ministres a approuvé vendredi la contribution fédérale à la phase préparatoire du projet de télescope Einstein. Quelque 4 millions d'euros seront libérés, a annoncé le secrétaire d'Etat à la Politique scientifique, Thomas Dermine.
L'an dernier, la Belgique, les Pays-Bas et la Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne) ont signé une déclaration d'intention pour une candidature commune à l'implantation de ce télescope dans la zone frontalière des trois pays.
Le télescope Einstein se veut le plus avancé des observatoires d'ondes gravitationnelles au monde. Il doit placer l'Europe à la pointe de la recherche sur ces ondes qui agitent la structure même de l'espace-temps à la suite d'événements cataclysmiques, comme la fusion de trous noirs ou la collision d'étoiles à neutrons. L'étude des ondes gravitationnelles doit permettre d'en connaître davantage sur les origines et le fonctionnement de l'univers, dont la gravitation elle-même.
Le projet consiste en un ensemble d'interféromètres (outil de mesure de l'interférence des ondes) lasers en forme de triangle équilatéral de 10 km de côté qui seront placés dans des tunnels à 250 m sous terre afin de réduire les perturbations extérieures dues à l'activité sismique et à la gravité.
La semaine passée, le gouvernement wallon a décidé d'investir dix millions d'euros dans quatre projets de recherches universitaires afin de renforcer la candidature de l'Eurégio Meuse-Rhin
C'est en 2026 que la Wallonie saura si ce projet de télescope deviendra réalité sur son territoire ou un territoire proche, ou si elle sera devancée par l'Italie, qui est également en lice pour accueillir cette infrastructure.