Partager:
La Wallonie a décidé de nouvelles mesures en matière de destruction et de nourrissage dissuasif des sangliers afin de lutter contre la surpopulation constatée depuis plusieurs années, annonce mercredi le ministre régional en charge de la Chasse, Willy Borsus (MR).
Concrètement, le tir du sanglier de nuit en plaine sera désormais autorisé sous certaines conditions strictes. Le piégeage sera également possible dans les zones où les prélèvements s'avèrent compliqués. C'est notamment le cas dans les zones périurbaines et d'une façon générale au nord du sillon Sambre-et-Meuse où les sangliers sont très mobiles. Des battues supplémentaires pourront en outre être organisées à l'issue de la saison de la chasse si on estime que les objectifs de tir ne pourront pas être atteints et que cette situation risque d'être préjudiciable pour les cultures agricoles ou d'entraîner des risques accrus sur le plan sanitaire.
Parallèlement, le nourrissage sera progressivement interdit d'abord pendant une partie de la période de chasse en battue. La première période d'interdiction de nourrissage débutera le 21 décembre 2023 jusqu'au 20 février 2024 inclus. Pour les deux saisons suivantes, l'interdiction débutera le 1er novembre jusqu'au 31 mars inclus. Enfin, à partir de la saison 2026-2027, l'interdiction débutera en même temps que la saison de la chasse en battues, c'est-à-dire le 1er octobre et jusqu'au 31 mars inclus.
Le gouvernement s'est enfin accordé pour prolonger la période de chasse jusqu'au 20 février pour la saison 2023-2024 et jusqu'au 31 janvier pour la saison 2024-2025.
"La surpopulation des sangliers est un problème majeur en Wallonie. J'ai à cet effet mis sur pied les premiers plans de tir sangliers (91.915 sangliers tués depuis 2019). Malheureusement, malgré une forte mobilisation des chasseurs, il est nécessaire de poursuivre et d'intensifier les efforts", commente le ministre Borsus.