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Valérie Rabault, députée sortante et figure du PS investie par le Nouveau Front populaire, a été battue au second tour par la maire LR de Montauban, Brigitte Barèges, élue avec le soutien tacite du RN.
Dans la 1ère circonscription du Tarn-et-Garonne, le RN ne présentait pas de candidat face à Mme Barèges, déjà députée de 2002 à 2012, partisane de l'union des droites. Mme Barèges, 71 ans, totalise 51,25% contre 48,75% à Mme Rabault.
Avec 36,81% des voix au premier tour des élections législatives le 30 juin, Mme Rabault était en ballotage défavorable face à Mme Barèges (43,93%).
L'appel à voter Rabault de la candidate macroniste Catherine Simonin-Benazet, éliminée dès le 1er tour le 30 juin, avec 15,49% des voix, n'a pas permis à la candidate socialiste de rattraper son retard.
Peu après l'annonce des résultats, Mme Barèges a dit sa "grande déception de voir que le (Nouveau) Front populaire a plus de sièges que le RN et peut-être Eric Ciotti", avant de rappeler son souhait de rétablir "l'autorité partout, dans l'école, dans la rue" ou d'"enrayer la submersion migratoire".
Accusée depuis des années de chasser sur les terres de l'extrême droite, Brigitte Barèges, 71 ans, dirige Montauban depuis 2001, où elle a mis fin à 36 ans de pouvoir socialiste, après une campagne axée sur la lutte contre la corruption et l'insécurité.
Députée de 2002 à 2012, puis battue par Mme Rabault, elle déclenche un tollé en 2011, en lançant à l'Assemblée à propos du mariage gay: "Et pourquoi pas des unions avec des animaux ?"
En 2015, elle dénonce un manque de mixité dans certaines écoles locales "où les Montalbanais de souche ne veulent plus aller" provoquant encore de vives réactions.