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La Flandre va pour la première fois connaitre des élections locales sans obligation de vote... mais compte bien inciter ses citoyens à se déplacer vers l'isoloir. La ministre libérale Lydia Peeters a défendu mardi la décision d'abolir l'obligation de vote ("nous étions l'un des derniers pays d'Europe dans ce cas", observe-t-elle), tout en lançant officiellement... une campagne soulignant l'importance d'aller voter.
La campagne occupera les écrans de télévision et les médias sociaux, dans le but d'inciter les électeurs potentiels à consulter le site web Vlaanderenkiest.be. Ce dernier expose notamment ce qui change lors de ces élections communales et provinciales.
Les conséquences de l'abolition du vote obligatoire en termes de participation et de résultats électoraux restent de l'ordre de l'hypothèse. Un politologue de l'université de Gand, Bram Wauters, a estimé qu'entre 70 et 80% des citoyens concernés viendraient voter. Une estimation jugée crédible par l'administration.
La Flandre pourrait bien, sous la prochaine législature, discuter d'une réintroduction de l'obligation de vote. Vooruit, qui devrait intégrer la nouvelle majorité, estime en effet que c'était une erreur de l'abolir.