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L'assignation mercredi à l'astronaute belge Raphaël Liégeois d'une mission vers la Station spatiale internationale (ISS) dès 2026 est importante car elle ouvre l'option d'aller sur la Lune après 2030, a réagi mercredi le secrétaire d'État à la Politique scientifique, Thomas Dermine.
Le programme Artemis de la NASA - l'agence spatiale américaine - devrait permettre de voir des Européens participer à des missions lunaires, a rappelé M. Dermine. La Belgique a d'ailleurs signé en janvier les accords internationaux Artemis, rejoignant ainsi une trentaine d'autres pays pour l'exploration de la Lune, de Mars, des comètes et des astéroïdes.
L'ESA part du principe que ses trois premières participations aux missions Artemis se feront avec des astronautes de la classe de 2008-2009 (celle du médiatique français Thomas Pesquet, NDLR), a confirmé le directeur de l'Agence, Josef Aschbacher. L'option de voir des astronautes de la promotion de 2022 voler vers la Lune sera donc envisageable à partir des années 2030, selon l'Autrichien.
Cette assignation rapide pour Raphaël Liégeois marque un succès personnel pour le Namurois ainsi que l'investissement de la Belgique dans l'éducation et le spatial, a ajouté Thomas Dermine. "C'est d'abord le reflet des mérites de Raphaël Liégeois, qui sont exceptionnels, et qui démontrent aussi l'excellence du système d'éducation publique en Belgique. Cela montre également le rôle que la Belgique joue dans le spatial, en tant que 5e contributeur au budget de l'ESA", selon M. Dermine. Ce dernier souligne enfin "le rôle diplomatique et d'influence" des autorités belges et le lobbying de longues années dans les conseils ministériels de l'ESA.