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Le collège des directeurs de l'enseignement fondamental libre pour Bruxelles et le Brabant wallon (CoBra) a dénoncé mardi le manque de moyens alloués par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour mettre en oeuvre les politiques de lutte contre le harcèlement en milieu scolaire.
Dans un communiqué, ces directeurs d'écoles primaires disent ne pas disposer des éducateurs nécessaires pour appliquer la circulaire ministérielle 9212 relative au climat scolaire qui leur a été adressée.
"Bien que chaque direction d'école, en tant qu'experte de son établissement et de ses élèves, puisse théoriquement élaborer des procédures adaptées à son Règlement d'Ordre Intérieur, les écoles fondamentales se trouvent dans une impasse. Contrairement aux établissements secondaires, elles ne disposent pas d'éducateurs de manière organique, ce qui les prive des ressources nécessaires pour agir efficacement contre ces fléaux", écrivent-ils.
Ceux-ci saluent la volonté de la Fédération Wallonie-Bruxelles de lutter de manière structurée et durable contre ces phénomènes de harcèlement mais "le faire sans la présence d'éducateurs, alors que nous sommes responsables de la gestion de centaines d'élèves par école, relève de l'utopie", insistent-ils.
Pour leur permettre de mettre en oeuvre la circulaire, ceux-ci demandent préalablement à pouvoir disposer des "moyens nécessaires pour remplir leurs missions".
La Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté l'an dernier une vaste stratégie pour lutter contre le (cyber)harcèlement et améliorer le climat scolaire. Dans ce cadre, les directions d'écoles sont appelées à élaborer des plans d'actions de prévention et de lutte.
Selon certaines estimations, le harcèlement concernerait un élève sur trois en FWB, soit en tant que victime, soit en tant que harceleur, soit en tant que témoin.
Encore amplifié depuis l'apparition des réseaux sociaux, le phénomène pousse chaque année de nombreux jeunes dans le désarroi, voire au suicide parfois.