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Ces derniers jours, la fuite de nombreuses informations concernant la formation d'un gouvernement fédéral agite le monde politique. Comment cela est-il possible ? Quelles seront les conséquences pour la suite ?
Comment peut-on interpréter la fuite de ces informations alors que le formateur demande justement de la discrétion, et que jusqu'à présent, cette consigne avait bien été respectée ? Notre journaliste fait le point.
Il explique d'abord les informations qui se trouvaient dans cette fuite : "On retrouve, par exemple, l'indexation des salaires nets plutôt que des salaires bruts, l'introduction d'un permis de conduire à points, la vente de participations publiques telles que celles de BNP Paribas, de Belfius, de Proximus, l'argent étant ensuite réinvesti dans l'armée. Il y a encore l'idée de relever l'âge de la retraite des militaires ou des conducteurs de train à 58 ans, et même d'autoriser le survol du domaine royal de Laeken", explique-t-il.
Mais comment expliquer la fuite de ces informations ? Selon notre journaliste, certains partenaires de négociation pourraient y voir un intérêt. "Cela permet parfois d'influencer les discussions, mais cela peut aussi dénoter une mauvaise ambiance parmi les négociateurs". De quoi créer des tensions ? Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, s'est exprimé à ce sujet.
"Non, ce n'est pas tendu. Pour ce qui est des fuites, il faut s'adresser à ceux qui les ont provoquées. Je pense que ce n'est jamais une bonne chose, mais il ne faut pas non plus réagir de manière excessive ni leur accorder trop d'importance. Cela reste plein d'hypothèses. (...) Le plus important, c'est ce qu'on se dit à la table", a-t-il déclaré.
À noter qu'aujourd'hui se tenait la dernière réunion des négociateurs avant une pause estivale. Cela signifie-t-il que tout sera mis en pause ? Non. "(...) Les négociateurs se reverront après le 11 août. Bart De Wever va profiter de cette période pour rédiger de nouvelles notes de travail, des documents qui incluront les remarques des différents partis, et ces documents seront ensuite proposés aux cinq parties de la coalition Arizona", rajoute notre journaliste.
Pour rappel, cette coalition est formée de la N-VA, du CD&V, de Vooruit, du MR et des Engagés.