Partager:
Le MR a lancé mercredi à Anvers une sorte de "pré-campagne" pour les élections de 2024. "En Wallonie, il y a cinquante nuances de gauche. Et nous", tel est le slogan des libéraux francophones qu'est venu présenter le président du parti Georges-Louis Bouchez dans la ville de Bart De Wever.
Le président des réformateurs n'a pas précisé si le choix de la cité diamantaire était une réaction à la volonté annoncée par le président de la N-VA de lancer son parti en Wallonie. "Anvers est la plus grande ville de Flandre", a-t-il simplement déclaré. "C'est donc symbolique que nous lancions la pré-campagne ici. Ce n'est pas un message à Bart De Wever, mais bien aux électeurs flamands, afin de leur rappeler de ne pas croire le discours selon lequel il n'y a que des partis de gauche en Wallonie. Non, nous sommes là aussi, avec une vision politique qui soutient le nucléaire, le travail et la baisse de la pression fiscale, mais aussi qui veut préserver nos valeurs et traditions."
Cette visite est également un appel du pied aux différentes formations politiques flamandes. "C'est une invitation aux partis flamands, une façon de leur dire de bien choisir leurs partenaires" de l'autre côté de la frontière linguistique. "Nous sommes le seul parti francophone de centre-droit", a affirmé M. Bouchez. "Nous pensons que le moteur du prochain gouvernement fédéral devra être celui de la coalition suédoise, qui comprenait la N-VA, l'Open Vld et le CD&V. La N-VA affirme toujours que les francophones sont de gauche, mais quand un partenaire de droite se propose, elle préfère quand même conclure des accords avec Paul Magnette et le PS, c'est incompréhensible."