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Le ministre fédéral de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) s'est prononcé mardi en faveur d'une "suppression progressive, réaliste mais systématique des vols de nuit" à Brussels Airport, en commençant par les avions les plus bruyants.
"La nuit, il faut laisser dormir les gens", résume le ministre, en réaction aux recommandations du Conseil supérieur de la Santé, qui préconise une interdiction des vols entre 23h00 et 7h00 et une limitation des vols durant les heures de pointe. La pollution sonore due aux avions peut en effet entraîner des troubles du sommeil, des difficultés d'apprentissage, de l'hypertension et de la dépression, justifie le CSS. Les émissions dues au trafic aérien ont en outre globalement des effets négatifs sur la santé.
Selon le Conseil, quelque 160.000 personnes sont exposées à un risque accru du fait de leur exposition à un niveau de bruit excessif durant la nuit.
"Dans cette région densément peuplée, il n'y a pas d'avenir pour un aéroport qui ne prospérerait que grâce à une activité nocturne importante", en conclut Frank Vandenbroucke.
Le ministre souligne la nécessité d'une large concertation socio-économique sur l'activité aéroportuaire. Car cette activité nocturne génère aussi du travail pour des personnes peu qualifiées, pour lesquelles il n'est pas facile de décrocher un emploi, rappelle-t-il.
"Il faut trouver un équilibre entre le travail et la santé. Atteindre cet équilibre sera une tâche cruciale pour les prochains gouvernements fédéral et flamand", selon le ministre.