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En Wallonie comme à Bruxelles, les Francophones sont unanimes : ils sont 52 % à affirmer ne pas être satisfaits du Premier ministre Bart De Wever. Des chiffres qui sortent du Grand Baromètre RTL info/Ipsos/Le Soir/VTM et HLN. Mais pourquoi l'ancien bourgmestre d'Anvers crispe autant ses concitoyens du Sud ?
Bart De Wever est un Premier ministre atypique. Loin des profils que l'on a connus ces dernières années, l'Anversois casse les codes et cela perturbe les Francophones du pays qui n'ont pas l'habitude de ses méthodes.
Un poste fardeau
"Pour bien lire et comprendre De Wever, il faut se rappeler à quel point l’homme est calme et placide ; devenir Premier ministre de la Belgique est tout sauf un rêve pour lui, on peut même dire qu’il est entré au 16 rue de la Loi à reculons", décortique Martin Buxant dans le RTL info 19h de ce lundi. "Là où pour de nombreux autres premiers ministres, c’était le job de leurs rêves, un peu comme un enfant dans un magasin de jouets, pour De Wever le poste de Premier ministre, c’est plutôt un fardeau."
Contrairement à d'autres, De Wever n'est donc pas très enthousiaste à l'idée de voyager. "Prenez Elio Di Rupo, Charles Michel ou Alexander De Croo : dès qu’ils avaient l’occasion d’être dans une réunion internationale, européenne ou d’être dans un déplacement à l’extérieur, ils étaient en extase complète", note encore Martin Buxant.
En six semaines, le Premier ministre n'est pas encore beaucoup sorti du territoire. Une à deux fois tout au plus "et encore une des deux fois c’était au Luxembourg pour une réunion Benelux". Une histoire cocasse suit ce déplacement, car en rentrant, Bart De Wever a posté une photo de lui avec un repas à réchauffer dans une aire de la E411.
"De Wever, c'est l'anti-show, c'est l'anti-glamour", résume l'expert politique.
Une méthode payante ?
Cette manière très terre-à-terre de traiter ses affaires semble plaire dans son entourage. Ses ministres l'apprécient beaucoup. "Donc, oui, cette manière d’avancer en dehors de la lumière des projecteurs, en consultant énormément, dans l’ombre, c’est finalement assez flamand comme manière de faire", conclut Martin Buxant.